Les Elfes
Les elfes Solaires, au commencement de la vie de leur race, se trouvaient dans un grand désert situé au nord d’un vaste continent. Sur ces terres vivaient également les elfes noirs. Ces deux peuples, dès leur rencontre, eurent des relations amicales. D’une différence relativement marquée au niveau de l’apparence physique et caractérielle, ces deux peuples avaient pourtant des façons de penser proches sur beaucoup de points. Quand à leurs divergences, elles ne firent que se compléter au fur et à mesure de leurs échanges et de leur croissance.
Le premier peuple était fier et orgueilleux. Egoïste, il pensait d’abord à sont propre bien être, et il était alors peu soucieux du monde qui l’entourait. Cette mentalité changea au cours du temps, comme beaucoup de choses, mais ainsi était le caractère dominant des elfes solaires. Mais cela s’accompagnait d’une curiosité dévorante.
Ils pouvaient parfois en oublier le temps, ainsi que leurs devoirs. Tenaces en amour, ils ne lâchaient pas facilement une personne à qui ils proposaient leur cœur.
Aimant le désert où ils s’étaient établis, ils avaient un net penchant pour le travail des métaux et pour les forges. Faisant ainsi des objets d’une précision remarquable, ils excellèrent dans la fonte d’un alliage souple, résistant et léger. Ils devinrent peu à peu des archers redoutables
Il en fut également ainsi, lorsque, rencontrant les elfes marins, qui étaient alors déjà présent sur presque toutes les côtes du monde, ils voyagèrent jusqu’à l’actuelle Amérique du nord. Là se trouvaient les elfes blancs, ou hauts elfes, en compagnie de grandes peuplades d’elfes sylvains, remontés dès lors du sud. C’était la jeunesse de la race elfique, Et ainsi ils découvrirent le monde et les créatures qui le peuplaient, souvent guidés par les elfes marins. Les elfes solaires, étroitement liés aux elfes noirs avec lesquels ils partageaient la passion du maniement des forges, se répandirent parfois en petites colonies au-delà de leurs Terres.
Tout d’abord, ils se prirent d’amitié avec les hauts elfes, assez semblables à eux physiquement, et partageant le même goût pour le savoir, bien que ce ne soit pas toujours pour les mêmes raison et avec les mêmes motivations. Mais peu à peu, l’orgueil, qui était un point commun de plus aux deux races, engendra la jalousie et la concurrence, et un froid s’abattit entre ces deux peuples. Le commerce et les échanges se firent plus rare, les voyages moins fréquents, et le savoir était caché de part et d’autre. Les elfes solaires, mois sages que les elfes blancs, commençaient à les mépriser pour cela. De chaque côté, la fierté faisait son œuvre, chacun pensant avoir raison, et reprochant à l’autre ses moindres fautes. Les elfes solaires étant par nature plus sujets à la haine, et donc plus belliqueux, engagèrent bientôt le conflit, et on en vint rapidement aux mains. De terribles et sanglants combats s’engagèrent, auxquels se mêlaient parfois d’autres clans. Ainsi commença à sombrer le peuple elfique, risquant même d’entraîner peu à peu d’autres populations dans cette guerre fratricide.
Mais bientôt, la sagesse repris le dessus. Bien que fiers et orgueilleux, tous s’aperçurent vite que ce conflit n’apportait que plus de haine et de malheur, et les combats cessèrent. Des pourparlers diplomatiques furent bientôt engagés, et la guerre prit fin plus vite qu’elle n’avait commencé. Cependant, le souvenir de ce conflit resta à jamais gravé dans les cœurs des deux clan, et l’antipathie et la rivalité demeura. Ainsi les elfes comprirent-ils que la séparation n’était pas bonne, et ils réunirent un conseil avec de nombreux délégués pour chaque clan, s’entendant ainsi sur la meilleure façon de forger une union solide, et décidant de faire siéger un conseil permanent.
Bien sûr, chacun chez les elfes est naturellement libre, et reconnu comme tel par tous les elfes de ce monde dès sa naissance. N’importe quel elfe peut, dès qu’il respire, déclarer qu’il refuse de vivre selon les règles conseillés. Seul les lois fondamentales ne peuvent êtres brimées sans sanctions. Mais de toute façon, les elfes étaient trop sages pour enfreindre ne serait-ce que les conseils établis par l’assemblée. Et les jeunes admiraient trop leurs aînés pour leurs manquer de respect ou pour les quitter.
Après la création du conseil, les elfes voulurent se regrouper à l’écart du reste du monde et surtout des humains. Car déjà à l’époque, ceux-ci commençaient à s’agiter et à faire parler d’eux. Brutes et belliqueux, l’homme blanc commençait sa politique de domination.
Aussi, les elfes solaires et les elfes noirs quittèrent leurs terres d’origines, et se retirèrent d’un commun accord dans une grande île de l’hémisphère sud, un peu à l’est du grand continent, et qui correspond environ à ce qu’est aujourd’hui l’Australie. Ils se retirèrent pour une grande majorité dans les sable du désert qui couvrait une grande partie de l’île, laissant la côte aux elfes marins, avec l’aide desquels ils étaient arrivés jusque là. Ayant une connaissance naturelle du terrain qu’ils venaient occuper pour se séparer du reste du monde, ils n’eurent aucun mal à construire des cités et forteresses magnifiques et solides. Assez souvent enfouis dans les sables, ou dans des amas rocheux, ces fantastiques villes furent de plus en plus nombreuses et peuplées. Faciles à défendre, elles évoluèrent rapidement de petites colonies en puissantes citadelles, car de nombreux arrivants se présentaient chaque jours, amenés par les navires des elfes marins.
Ainsi le désert aride de ces terres ne le fut bientôt plus, et il pris alors le nom d’Arthiel, la terre sure. Ces communautés d’elfes solaires et noirs purent donc vivre en paix à l’écart du monde, développant leur savoir et leurs forges, prospérant grâce au commerce engagé avec les villes naines du monde entier par les elfes marins et protégés par ces derniers et leur puissante flotte.
Il n’en fut pas de même des hauts elfes et des elfes sylvains. Ces deux communautés ne retrouvaient en rien dans cette île le terrain et le climat qu’ils connaissaient. De plus, mais ce ne fut jamais dit clairement, il semblait que les hauts elfes ne souhaitaient pas trop le voisinage proche des elfes solaires, par méfiance et rancune. Etonnamment, ces derniers se dirigèrent encore plus au sud, et s’implantèrent pour certains à l’extrême sud de ce monde, dans un désert de froid maintenant appelé antarctique. Ils y restèrent encore plus discrètement, et de toute manière, peut de navires autres que les solides forteresses flottantes des elfes marins se risquaient dans des eaux aussi dangereuses. Les elfes blancs étaient proprement isolés, mais en sécurité. Leur terre, pauvre en ressources en tout genre, ne leur fournit pas grand-chose d’utilisable, mais le commerce avec les nains eu le même résultat bénéfique que pour les elfes retirés dans le désert. Cependant, la plus grande majorité des hauts elfes demeura dans les terres natales de leur grande île de l’ouest, où les grandes plaines permettaient l’élevage de nombreux chevaux, et où les hauts pics enneigés leur assuraient le voisinage et la protection des grands aigles d’antan.
Des Soldats solaires
Les soldats des elfes solaires (et tout soldat elfique) s’engageaient souvent à cause d’une grande haine, et venaient grossir les rangs des défenseurs de l’Arthiel. Ces soldats n’étaient en aucun cas tenus par un serment quelconque envers les cités d’or. C'est-à-dire que n’importe quel soldat est libre, et qu’il peut très bien fuir lâchement en plein combat sans encourir la moindre poursuite ou sanction, ni même le mépris. De même, ce soldat n’en serait pas pour autant déconsidéré de ses camarades ou de n’importe quel elfe solaire. « La fuite est parfois la plus grande des sagesses » disait-on là bas. Un soldat peut fuir dans le plus grand honneur, sans en être inquiété. Les soldats n’étaient donc liés a personne, et ils choisissaient librement leur compagnie. C'est-à-dire que même si un soldat décide de faire cavalier seul et de mener une guerre selon sa propre envie, il en est libre, et n’en est pas moins soldat elfique tant que son but général est reconnu comme utile aux cités d’or. Cela s’est déjà vu, mais très rarement. Les elfes solaires aiment la compagnie d’autrui en général, et redoute la solitude, compagne de la dépression dont ils étaient parfois sujet.
Cela n’empêchait pas les armées solaires de gagner les batailles qu’elles engageaient, car la fierté naturelle, et l’orgueil de tous ceux qui les composaient leur interdisait la plupart du temps de fuir sans raison sage avant la fin du combat. En fait, cette liberté devenait un avantage militaire lors des combats, car chacun avait plus confiance en lui, et personne n’avait jamais honte de ses agissement, ce qui poussait à une grande fraternité et une grande solidarité.
De plus, les techniques de batailles des elfes solaires étaient généralement sures et se basaient sur des attaques éclaires d’archers montés sur des chevaux (technique principalement instaurée par Atlendor). En fait, une armée rapide, maniable, mortelle et organisée, qui risquait rarement de grosses pertes et qui décrochait du combat dès que cela devenait dangereux.
Cependant, les armées des elfes solaires comptaient aussi des troupes entières de piquiers et de fantassin, ainsi que de nombreuses compagnies d’archers. Ces troupes là, moins mobiles, servaient souvent de solide défense dans les cités, de replis pour les troupes légères, ou de soldats lourds dans les très importantes batailles. La plus part des autres conflits étaient traités par cette importantes cavaleries composé uniquement d’unités légères, rapides et efficaces, le plus souvent armés d’arcs. Leurs montures étaient parfois des chameaux ou des dromadaires quand les batailles se déroulaient dans des terrains propices, ou dans les déserts même de l’Arthiel, car on y avait apporté ces bêtes lors de l’exode depuis les sables des terres d’origine où on les utilisait déjà.
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